CDM – CANYON MOUSTIQUE - 15 juin 2025

CDM – CANYON MOUSTIQUE - 15 juin 2025

Résumé

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Le lieu du dernier rendez-vous et avant-dernier épisode de la saison avait l’allure d’un décor de cinéma abandonné ou pas encore assemblé. Le décor est planté avec ses chevaux pourtant bien vivants, une vieille calèche décapotée et un paysage verdoyant comme la Guadeloupe en regorge. Un cheval blanc, sorti de son film, revendiquait son espace vital et le négociait finalement contre quelques caresses et une réduction de sa longe. Il restait le Canyon à conquérir avec une soixantaine de figurants ! il ne manquait plus que de la musique pour que le remake du film d’Ennio Morricone* soit parfait.

La joie éclairait le visage de tous ceux qui avaient eu la chance de s’inscrire pour intégrer le casting. 7h30 ! Trio de Guides pour un briefing : Le moment de saluer nos invités et de dévoiler le scénario des 5 prochaines heures ! Avec une baignade qui sera encadrée et surveillée par les « sheriffs » titulaires du BNSSA et leurs « adjoints » si les conditions météorologiques le permettent. La « bonne fête » est souhaitée aux pères en conclusion.

Le chemin ombragé est empli des discussions du jour qui, pourtant, ne ralentissent pas le groupe. Notre chenille processionnaire dominicale s’étire le long de la bananeraie 2.0 avec ses régimes ensachés avec code-barres. La route empruntée ravive la mémoire de ceux qui l’ont parcourue pour rejoindre la « Victor Hugues » et d’autres aventures.

Nous rajoutons au casting une vache au regard curieux accompagnée de son petit. Nous empruntons un chemin bordé de mauvaises herbes selon les Hommes. Après la petite cocoteraie promptement traversée, le sentier quasi rectiligne bordé de néfliers et d’abricotiers nous mène jusqu’à une légère descente après des abreuvoirs recyclés. Nous pénétrons dans un sentier niché dans de savoureuses herbes hautes. Mais il faut suivre les guides. Pas de hors-piste ! Des roches, l’air de rien, se cachent dans les hautes herbes et minent le terrain. La rencontre avec la roche fait mal mine de rien.

Soudain un point de vue se dévoile en cinémascope malgré la brume de poussière ! Le monde vu d’en haut apparait. Vision panoramique sur une vallée, nos yeux qui n’étaient pas encore échauffés font le travelling pour embrasser cette vision sans effets spéciaux. Une nuée de paparazzis tente de cadrer la prise de vue pour figer le paysage. La descente est difficile et glissante sur le tapis d’herbes piétinées. Arrivé en plaine, un bœuf plus assoiffé que querelleur s’invite dans le champ et nous contraint à contourner les herbes piquantes et les ananas soit très bio ou très abandonnés.

Les bambous et les arbres fruitiers s’épanouissent et procurent de l’ombre mais à notre passage, c’est plutôt d’une arche de protection contre la pluie dont nous profitons. L’intérêt pour le canyon motive la troupe, le chemin raviné n’est pas facile. Le « ciel » aussi peut s’avérer dangereux car des cocos ou des palmes peuvent chuter.

Le gué devient un SPA pour pieds, le débit n’est pas trop fort, ce qui laisse présager une suite de parcours tranquille.

Le captage éveille l’intérêt et rajoute du suspens. Ensuite la végétation, elle-même, attire le regard. Des roses porcelaines, des héliconias et les innombrables enchevêtrements verts fixent un nouveau plan.

Le canyon est un lieu qu’il faut avoir vu ! Même si beaucoup de chemins y mènent, nous choisissons le confort et surtout la sécurité. Le scénario progresse via les zones les moins accidentées. Pourtant, nous enjambons des troncs, sautons sur des bambous, pataugeons dans la boue et franchissons des passages délicats avec heureusement des racines pour s’accrocher.

Enfin le clou du spectacle ! Zoom sur la paroi de roche scintillante, la forêt qui donne de la couleur à l’eau translucide ! Bienvenue aux Portes du Paradis !

Nous sommes impatients de découvrir la partie non visible de ce grand bassin. Les surveillants de baignade font une reconnaissance du bassin et ensuite forment trois groupes de baigneurs. Sans hésitation, on se mouille la nuque sur recommandation.

La magie des reflets de l’eau claire dans le canyon fait le reste. Des récidivistes reprennent le chemin du bassin d’où d’autres ne reviennent pas. La séance de balnéothérapie gratuite appuie l’option modification du scénario de retour du voyage. En plus des compétences des surveillants de baignade, nous avons vu mobiliser une équipe de « sauveteurs de lunettes en milieu aquatique avec lunettes ». Sauvetage réussi qui a redonné la vue et le sourire.

Le chemin du retour est plus facile car il est connu. Nous remettons nos pieds dans nos pas. On repasse le gué. La chenille colorée du CDM vient à bout du morne, une fois le plateau atteint, elle devient papillon, les semelles sont ailées. Un debrief se tient au sortir du chemin de terre à l’ombre d’un figuier. Après 4h54 de marche, fin du film, le CDM remercie les figurants de sa superproduction Guadeloupéenne. L’attention de tous envers chacun a contribué au succès de cette randonnée.

Dernière séquence ! La tradition comme toujours est de partager le grand pot en verre de l’amitié. Une fois ouvert, l’équipe technique garnit les sandwichs à la morue.

Des rendez-vous sont pris : nettoyage du refuge, Terre de Bas. Les petits caractères apparaissent avec tous les noms et les remerciements c’est le générique de fin- Happy End. Place à la post-production !

* « Le Bon, La Brute et le truand » (1966) G : western 2h41m

« Le BF (en formation), la BF (en formation) et le Trésorier (déjà breveté) » (sortie prévue en Aout 202*) G : Marche CDM 4h54 m

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Texte : Olivier P.

Crédit Photos : Martine, Philippe, Raymond, Myriam