CDM - Boucle de Fond Congo – 16 mars 2025 Randonnée Principale

CDM - Boucle de Fond Congo – 16 mars 2025 Randonnée Principale

Résumé 🔆

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Des membres tentent d’optimiser le petit espace de parking du Morne à Louis. Des inscrits à la randonnée Bis , en chemin vers leur point de rendez-vous plus lointain, subissent la force d’attraction de notre groupe. 7h16, on annonce 28 marcheurs, le binôme responsable de la marche nous félicite pour la qualité de notre équipement 👟et notre ponctualité. Le parcours est annoncé difficile car il y aura des passages à flanc de montagne〽️ et des zones fragilisées par l’érosion qui imposeront le respect des distances de sécurité. Des consignes ⚠️ spécifiques seront données en fonction des évènements constatés sur le parcours. Notre animateur nous parle « d’en découdre ».🪡🧵 D’accord, il est Pointe-Noirien, la capitale du bois mais peut être aussi de la couture ?

28 couturiers sont confirmés au franchissement de la barrière d’accès à la route bétonnée du Morne à Louis. La montée est rapide, car le groupe est pressé de vite retrouver son terrain de prédilection fait de boue, de lianes enracinées et de roches volcaniques.🌳

Comme pour une case d’antan, il faut écarter le rideau fait de grandes siguines et de lianes pour entrer dans le « chez nous » du jour.

La trace est étroite et la bobine de fil 🧶 du CDM se déroule en silence, les sons de la foret sont bien audibles, des oiseaux 🐦⬛ dérangés par notre présence lancent des cris d’alertes. Le parcours nous semble tellement facile que les discussion mises en pause au moment du briefing reprennent petit à petit.

Quel bonheur de filer doux dans la descente. Le fond de l’air est frais au départ. Le terrain est praticable. Nous défilons comme pour un show de haute couture. Quand le binôme responsable de « la promenade » nous invite à boire, on imagine plutôt un bon cocktail 🍹!

Ah la randonnée qu’on mène ! j’adore…

Des sélaginelles tentent de nous séduire sans succès, la « Singer » ronronne et accélère sur le programme « dénivelé négatif » on retire le pied de la pédale pour admirer et tâter une plante exhibitionniste « Marcgravia umbellata » ou » bois couille ».je tairai ici les commentaires surtout en ce dimanche de carême !

Un arbre tombé sous le poids de ses lianes de vanilles, a failli nous faire perdre le dé. Pendant quelques minutes, il a perturbé notre progression, mais la mémoire gravée du CDM nous remet sur le droit fil du chemin.

La descente joyeuse continue. Un bidon de salaison oublié au pied d’un arbre réveille l’âme de carnavaliers 🎭 de certains marcheurs…pas besoin de dé à coudre, il n’y pas de costume à confectionner !

Pour la suite du parcours, le soleil perce même par endroit. Des lianes entrelacées comme des fils emmêlés se donnent en spectacle. Des mahoganys et des figuiers sont reconnaissables à leurs fruits. Des manguiers 🥭 avec des « mangues -pommes » précoces agrémentent notre parcours. Des épicuriennes évoquent déjà le parfum des pommes roses. Des cacaoyers abandonnés, comme une preuve d’un passé agricole, font le bonheur des oiseaux ou des rongeurs, les cabosses perforées sèchent sur les arbres ou au sol.

Le bruit de la rivière💦 que l’on devine en contrebas nous fait perdre le fil des discussions. La grande pause est arrivée dans un grand lit aux reflets bleu et orange. Et moment de plénitude : on se rafraîchit. Le lieu est magnifique et les teintes de bleu varient avec le soleil et les nuages. Chacun sa roche ou son lavabo. On aime marcher pour se retrouver les pieds dans l’eau !

La pause, comme toute bonne chose a une fin. Fini de coudre, il va falloir découdre.

Programme : « dénivelé positif » cette fois !

La pédale est lourde, le ronronnement est irrégulier voire poussif. Des difficultés sont annoncées. Comme à chaque fois le CDM trouve une solution avec une incantation venue du Fond Congo : « Mon la ké potew monté »

Pas de magie ! il s’agit bien de faire des efforts et de rester concentré sur sa propre progression en adaptant son rythme. Durant la montée ⛰️, aux passages déjà annoncés difficiles, se rajoutent des arbres tombés, des pierres qui roulent et de la mousse qui glisse… Il faut s’aider des racines et des lianes pour progresser, ou même se faire hisser plus haut. 😅

Mais nous avons droit à une grande diversité de végétation avec des palmiers. D’un sol humide et spongieux, on passe aux roches volcaniques puis à des tapis de feuilles🍂 mortes.

Et ça monte encore un peu plus. Le silence est assourdissant. La consigne de rester en visu les uns des autres restent d’actualité. Un coup de sifflet nous le rappelle. Même après 4h30 de marche la vigilance reste de mise. Il ne faut pas perdre la bobine.

Nous avons tellement grimpé que nous entendons la circulation aérienne ! Ne sommes-nous pas arrivés trop haut ?

Heureusement que non, ce sont bien des moteurs terrestres 🚗🏍 qui sont entendus maintenant. La route n’est plus très loin. Le passage est fréquenté. Des ornières boueuses creusent le dernier « raidillon » et voilà Fond Congo est bouclé, cousu, de la haute couture les 8km en 5h18 par les 28 artisans !🔆

Nous avons été formidablement disciplinés, et respectueux de notre environnement. La météo🌞 de ce dimanche nous a permis de filer. La table est dressée afin de partager le pot de l’amitié CDM.

Le Morne nous a bien porté !✅️

✍️ Texte : Olivier P.

📷 Crédit photos : Myriam C.