CDM - Bivouac (Vieux-Habitants) - Samedi 29 et dimanche 30 mars 2025

CDM - Bivouac (Vieux-Habitants) - Samedi 29 et dimanche 30 mars 2025

Résumé

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Le serpent 🐍 de bitume, bienheureusement refait, qui nous conduit jusqu’à notre point de rendez-vous est dérangé par des coups de klaxon 🔊 de sécurité obligatoires donnés dans la crainte d’avoir à croiser un descendant de la vallée.

Mais une fois arrivé, c’est un sourire 😃 qui éclaire le visage des équipages, futurs sherpas. « nou pa ka pati an bodé » (nous ne partons pas faire la fête) ! Nous partons en reconnexion avec la nature, loin des ondes 🎶 et du bruit. Mais nous ne le savons pas encore ! 🌿🌳🍃

Inutile d’emporter toute sa maison 🏡 sur son dos, une chambre à coucher 🏕 suffit ! On ne va pas au Camping Paradis mais un peu plus loin que la Cascade.  Un petit contrôle des charges s’impose afin de prévenir la surcharge. Un délestage salvateur est conseillé surtout qu’il faut mutualiser le convoyage du ravitaillement 🍉.

Le briefing rassure sur le parcours que nous allons emprunter nous allons traverser des zones glissantes, surtout que la menace de la pluie persiste.

Une connaissance de la verte vallée🌳, nous offre l’acheminement des sacs jusqu’au Gué. En échange nous promettons de prendre soin de son « trésor »👑. La courte balade sans les sacs prend une allure de promenade fleurie🌸. Nous dépassons des plantations abandonnées 🕸 point d’entrée d’une randonnée passée.

Nos sacs retrouvent nos épaules. Une rapide observation du comportement des âmes chargées permet de conseiller à certains de rééquilibrer leur bât.

Le sentier devient plus difficile avec le surpoids inhabituel, mais la solidarité du groupe assure et rassure lors les franchissements délicats. Les « bagages à main » 🎒 passent de mains en mains pour faciliter les traversées sous une pluie fine.

Après plus d’une heure nous découvrons notre réservation, en bordure de rivière avec des arbres 🌳🌳 déjà prêts à accueillir les hamacs.

Un premier câble est tendu afin d’installer la grande bâche ⛺️ et ses lumignons. Le camp de base s’organise – Ensuite nous avons quartier libre pour les installations individuelles montées collectivement et aussi en « koudmen » (coup de main). Pour ces habitats éphémères certains ont recours à des architectes d’extérieurs, passés maitres en l’art de barrer la brise fraiche de la rivière. D’autres s’aperçoivent de leur « oubli ». C’est là que les mots « solidarité » et « partage » prennent tout leur sens.

Le hamac se bâche et point de hache. Nous réduisons notre empreinte sur le milieu, peu d’emprise au sol.  Le bivouac c’est le couchage accroché et l’effeuillage le plus minimaliste pour laisser une chance à la nature qui nous héberge de vite se régénérer.

L’installation terminée, le « bo rivié » 💦devient l’aire de pique-nique à la mode.

La baignade n’est pas surveillée, mais regardée …

La berge hospitalière et l’absence de réseaux nous reconnectent entre nous. Le lâcher prise est total. Nous devenons acteurs et témoins des jeux de nage à contre-courant, de l’exploration de grotte ou de plongée exploratrice. Que dire de cette lectrice au milieu de la rivière qui finit par s’y endormir !😅 La fraicheur de l’eau revigore et soigne les épaules endolories.  Notre unique « marcheuse du mercredi », nous invite à l’observation de la course des nuages ☁️, en recueillant nos mots poétiques.

Le soleil 🌞 revient se promener sur l’eau et offre un spectacle des reflets scintillants. les mulets viennent faire la parade. La vingtaine de randonneurs, privés de balade, se découvrent les uns les autres et s’enrichissent mutuellement. 🍃

Le bivouac a pris de l’âme et un peu de bouteille.

La corvée pour la préparation du dîner disperse les collecteurs autour du camp. La veillée sera longue autour de la lumière🔆 ascendante et sous la pluie par  intermittence. Des discussions sont parfois vives – on s’adapte au terrain pour soulager les jambes fatiguées grâce aux racines et aux pierres.

Le repas chaud redonne de la force aux rires.🤣 La nuit s’écoule avec une rivière plus forte qui ne se mettra pas en sourdine durant la nuit. 💦

Il se fait tard, les premiers départs vers le hamac allument leurs phares pour prendre la route. Pas d’inquiétude pour la nuit, un veilleur laissera une lampe allumée. 🌃

Le petit matin voit les robinsons chercher à raviver une flamme 🔥 pour le café.  L’eau sera tout de même chauffée. On prend des nouvelles de la nuit. Les éclaboussures nocturnes font prendre de bonnes résolutions pour la prochaine fois : une bâche plus grande un bonnet plus chaud, des chaussettes …

Mais il faut déjà songer au retour. On s’entraide les sacs 🎒 se regonflent. La dernière bâche est pliée. Il faut se coordonner et tout nettoyer. Aucun signe extérieur de notre présence ne doit subsister après notre passage ! 🌿

Sur la route du retour, on prend mille précautions pour que l’aventure reste un bon souvenir.

Le gué est de nouveau franchi, le niveau est plus haut. Mais ce n’est pas grave car nous sortons grandis de ce séjour ! Une alerte pour chaussée glissante et ruminante 🐂 et nous voilà déjà arrivés au parking 🚗 humide ! Nous profitons d’une accalmie pour déposer les sacs et faire le debriefing autour d’une collation 🍹. L’averse ne risque pas de faire dessaler la morue 🐟 car nous avons nos parapluies ☔️ Nous mesurons la chance d’avoir communié avec la Nature 🌿 dans un moment unique et inoubliable.

C’était un grand partage. Le bivouac a vécu. Sa flamme reste allumée ! 🔆

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✒️Texte : Olivier P.

📷 Crédit photos : Sabine, Chantal, Arsène, Jacqueline, Nicole, Luciane, Myriam ...